Dans les dix prochaines années, près de 50 % des exploitants agricoles de l’Allier seront en âge de cesser leur activité. C’est souvent répété, mais la question de la transmission des exploitations est majeure pour l’avenir de l’agriculture dans le département.
D’où l’intérêt de cette action originale organisée il y a quelques jours à la salle des fêtes de Bizeneuille : un casse-croûte de la transmission. Un rendez-vous convivial, autour d’un buffet de produits locaux à l’heure du déjeuner, voilà pour la forme. Mais sur le fond, il s’agissait surtout de mettre en relation futurs retraités et acteurs spécialisés dans cette question de la transmission.
Eleveur à Saint-Angel, Daniel, 63 ans, en GAEC avec son frère, pense à la retraite. Avec un peu d'inquiétudes. "On en est la troisième génération sur l'exploitation... On ne va pas la laisser à la friche. C'est une exploitation viable. Ce serait dommage qu'elle s'arrête là". Pour que l'exploitation continue de tourner après Daniel et son frère, il faudra un repreneur. Une étape qui doit être anticipée. C'est le maître mot de la chambre d'agriculture et de ses partenaires. "C'est long, ça se prépare. Il y a beaucoup d'enjeux, abonde Christelle Sallard, conseillère à la chambre d'agriculture. C'est pour cela qu'il faut qu'ils viennent tôt."
Reportage Théo Guitonny.
La chambre d’agriculture de l’Allier qui possède un « point accueil transmission », pour aider les futurs retraités dans leurs démarches. En savoir plus ici.