Les agents de la protection de l'enfance à Montluçon réitèrent leur demande de moyens pérennes

C’est la troisième fois depuis début juillet qu’ils se mobilisaient : les agents en charge de la protection de l’enfance à l’antenne montluçonnaise du Conseil départemental de l’Allier ont à nouveau débrayé hier.

Une bonne partie de ce service chargé d’accompagner les enfants placés a donc cessé le travail pendant une demi-journée.

Leurs revendications n’ont pas changé : ils veulent toujours des renforts pour faire face à l’augmentation nette du nombre d’enfants à prendre en charge.

Ils ont obtenu des avancées, ces derniers jours, mais qu’ils jugent insuffisantes.

Alors si jusqu’ici, ils n’avaient affiché leurs banderoles que devant les locaux montluçonnais du Département, ils ont décidé hier d’afficher davantage leur mécontentement à travers une marche, entre les ponts Saint-Jacques et du Châtelet.

"On a beaucoup de dossiers à gérer. On n'a plus les conditions de travail qui nous permettent d'être dans l'accompagnement de l'enfant, au plus près de ses besoins", expose une agent mobilisée. Des agents du service qui ont reçu le soutien d'autres acteurs de cette chaîne de prise en charge. Virginie Thébaud par exemple est présidente de l'association du bassin montluçonnais des assistants familiaux. Et elle était dans le cortège. "On s'aperçoit que l'équipe de protection est complètement dans une surcharge de travail. On se retrouve dans des difficultés d'accueil des enfants qui n'est plus tolérable".

Le Conseil départemental s’est engagé lundi au recrutement de deux agents et d’un responsable administratif supplémentaires, mais pour une durée initiale de 6 à 12 mois.

Positif, mais insuffisant, juge pour la CGT au Département, Sylvain Ribier. " La pérennisation de ces postes est importante, car on ne s'imagine pas une seconde que la situation s'embellisse sur le bassin montluçonnais. C'est un plus pour un an. Mais un an, ce n'est pas suffisant".

L’exécutif départemental a réagi hier via un communiqué.

Concernant les 3 postes supplémentaires évoqués, il assure que ces moyens "feront l’objet d’une analyse régulière permettant de valider leur reconduction", analyse qui sera faite tous les trimestres à l’échelle du département.

Ces moyens supplémentaires "constituent une mesure exceptionnelle

répondant aux besoins d’accompagnement sur Montluçon", fait valoir la majorité départementale.